Rolex Submariner 114060

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Rolex Submariner 114060

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ImageIMG_3726.jpg by Copeau, sur Flickr

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Episode 1 : le dillemme

Pour une fois, je ne vais pas vous parler d’une Omega ! Mais d’une montre archi connue, existant depuis le milieu des années cinquante, et provenant de la marque d’horlogerie, de loin, la plus célèbre au monde. On pourrait donc supposer que je n’ai rien de spécial à en dire, rien à ajouter au tombereau d’informations, de revues, d’articles, que l’on trouve sur le net ou ailleurs.

C’est mal me connaitre :banana:

Je vais donc dans un premier temps, expliquer mon cheminement qui m’a amené vers cette montre qui n’était pas a priori celle vers laquelle je souhaitais me tourner. Ultérieurement, je proposerai une revue approfondie, un comparatif aussi, avec les quelques montres que je possède auxquelles la Submariner peut être comparée (d’autres plongeuses, ou encore une autre montre iconique comme la Speedmaster). Enfin, je vous livrerai mon avis, que je vais tenter de produire de la manière la plus honnête possible, à défaut bien entendu de ne pouvoir être véritablement objectif.

Comprenez bien le sens de ma démarche ! Ce n’est pas vous faire partager mes tourments par égocentrisme ou encore par narcissisme, mais plus modestement vous faire part de mon cheminement, pour, peut-être, guider le vôtre ou éclairer vos propres choix…

En premier lieu, quelle était la nature de ma recherche, mon cahier des charges ?

Je recherchais une montre sportive – j’en ai assez peu. Plus précisément, les quelques montres sportives que je possède sont très orientées sports mécaniques (mon ex Speedmaster Schumacher, la Speedmaster Tintin, la Herma Le Mans…). Par ailleurs, je recherchais une montre à 3 aiguilles, car j’ai une écrasante majorité de chronographes et je voulais changer un peu. Sportive et à trois aiguilles, cela m’a donc naturellement amené à me tourner vers les montres de plongée. Enfin, je voulais une montre très virile, plus sportive que de salon, et, de préférence, neuve ou d’occasion récente.

Premier temps du raisonnement : si je me tourne vers les plongeuses, style de montre que je connais peu, alors je veux du classique et efficace : j’ai une nette préférence pour le combo cadran noir / lunette noire, et ne souhaitais me tourner ni vers les cadrans bleus (en général, je n’aime pas), ni vers les cadrans oranges (j’ai la Sumo), ni vers les lunettes de couleur ou encore couleur acier. Je voulais aussi une plongeuse qui passe aussi bien – sinon mieux – sur cuir que sur acier, car je trouve que les plongeuses sont en général plus belles et plus classes sur cuir.

J’ai donc fait une première sélection, je vous la livre dans l’ordre chronologique de ma réflexion et de ma recherche, que j’ai entamée en août dernier.

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J’ai démarré tout simplement par celle qui s’apparente à une de mes montres (la Steinhart Ocean One), et puis à tout seigneur tout honneur aussi : la Rolex Submariner 114060. Première réaction : il existe tellement de Sub-like, y compris de qualité, que cette montre est vue et revue mille fois, et qu’il me parait un peu couillon de mettre aussi cher (parce qu’elle est chère) dans une montre dont on trouve le clone pour 20 fois mois. C’est donc un premier argument dans la colonne des « moins ». Deuxième réaction : je déteste les cyclopes, je fais même une allergie aux quantièmes. Et la Sub existe en no date (merci à Rolex, à Omega, et à quelques très rares autres marques de persister à produire des montres sans date). Cette fois-ci, le coche la colonne des « plus ». Je suis plus habitué aux vintages qu’aux montres modernes ou neuves. Et j’avoue carrément psychoter pour Rolex, Tudor, et quelques autres marques, sachant la qualité de certains fakes haut de gamme qui imitent tout (le mouvement, le cadran, les papiers, la garantie…). Et par conséquent, concernant Rolex en particulier, je n’ai confiance en personne ou presque, pas même un bijoutier qui vendrait une Rolo d’occase (je parle d’expérience). Je voulais donc – si mon choix devait se porter sur une Rolex – du neuf et du certain. Ce qui a donc un prix, élevé dans le cas présent, c’est le dernier argument que j’ai inscrit dans la colonne des « moins ». Le dernier argument de la colonne des « plus », c’est le côté viril de cette montre. Par opposition aux 4 ou 5 chiffres, la 6 chiffre a un Oyster bodybuildé avec de larges cornes, malgré des dimensions raisonnables (48 mm de corne à corne, 40 mm de diamètre, 12,5 mm d’épaisseur), et cette présence au poignet me plaisait au final plus que la fluette 14060 que j’ai eu l’occasion de passer récemment.

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Passons à la seconde montre examinée. Elle aussi no date. La Tudor Black Bay M79230B-0001 (« Heritage midnight blue »), la seule qui me branche esthétiquement (avec la Black Bay Dark, mais qui me plait moins quand même). Dans la colonne des « plus », bien entendu, l’absence de date. Dans celle des « plus » et des « moins » à la fois, les aiguilles snowflakes (j’aime bien, à la différence des aiguilles Mercedes), mais en même temps je n’aime pas ces index ronds qui, je trouve, ne se coordonnent pas bien avec les aiguilles. Le diamètre de la Black Bay est correct (41 mm), l’épaisseur un peu élevée (14,8 mm), et la distance de corne à corne à la limite haute (50 mm). Même remarque que pour la Rolex : il y a tant et tant de fakes que seule une neuve m’intéresse. Enfin, et c’est le principal argument de la colonne des « moins » : l’absence d’épaulement de la couronne. Je trouve cela étrange, une couronne « nue », sur une montre de plongée. Il me manque quelque chose. Elle fait trop salon, pas assez toolwatch.

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Troisième montre examinée, la grande soeur virile de la Black Bay, la Tudor Pelagos M25600TN-0001. C’est clairement la gamme au-dessus de la Black Bay. La version 2, sortie il y a un an ou deux, embarque un mouvement de manufacture – le premier ou presque ! – de Tudor. Certes, cette montre comprend un guichet dateur. Il est d’ailleurs, à mon avis, moins bien intégré sur la Pelagos v2 que sur la v1. Mais il reste relativement discret. Surtout, d’un point de vue esthétique, cette plongeuse associe des aiguilles snowflakes (on-ne-peut-plus classiques chez Tudor) et des index carrés, c’est à mon avis bien plus convaincant que sur la Black Bay. La lunette céramique est luminescente, ce qui n’est pas le cas des montres citées plus haut. Toujours dans les aspects positifs, qui sont donc nombreux concernant cette Pelagos, il y a bien évidemment le boitier et le bracelet en titane, qui rendent cette montre légère (145 gr). Celle-là, elle me plaisait vraiment bien. Jusqu’à ce que je l’essaie. J’ai été très étonné certes par le faible poids, mais plus encore par la dimension de cette montre. Certes elle est sportive, très sportive même, virile à souhait, mais elle est grosse. Doublement grosse, même. Étonnamment épaisse (annoncée à 14,3 mm mais l’effet au porté est bien supérieur), d’un diamètre non négligeable (42 mm), elle est surtout grande ! (50 mm de corne à corne, mais là encore, l’effet au porté est nettement supérieur). Je veux certes une montre virile, mais pas une horloge au poignet non plus ! J’ai été très déçu par l’essayage de cette montre, et, alors qu’elle était en haut de la liste, elle a perdu plusieurs points en un instant :shock:

Je me suis également tourné, bien évidemment, vers ma marque fétiche : Omega ! J’ai passé en revue les plongeuses que la marque de Bienne produit actuellement.

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Tout d’abord, la Seamaster Diver 300 co-axial 212.30.41.20.01.003. Qu’on appelait jadis la Seamaster Pro 300. La plus emblématique, à mon avis, des montres de James Bond depuis Pierce Brosnan. Parmi les avantages de cette montre, le calibre 2500d : c’est certes un ETA modifié pour y insérer l’échappement co-axial, et non un mouvement conçu de A à Z autour de l’innovation géniale de George Daniels (comme les calibre Omega 8XXX sortis plus tard). Mais il est fiable, performant, résistant. Et relativement fin. Il en ressort une montre peu épaisse (13 mm), ce qui est loin d’être le cas des autres Omega, comme on le verra plus loin. Ses dimensions, en général, sont excellentes (41 mm, 47 mm de corne à corne), et donc tout à fait comparables à la Submariner. Outre le guichet dateur, mais qui est plutôt joli ici, l’autre point faible principal c’est la lisibilité, pas terrible, surtout la nuit, des aiguilles « squelette » – mais d’un point de vue esthétique, j’aime bien, moi, ces aiguilles originales ! Je suis moins fan du bracelet, même si je sais bien qu’il est iconique, indissociable de l’image de la montre, d’une certaine façon. Cette plongeuse est « glossy », avec son cadran laqué, sa lunette céramique, et brille un peu trop. Enfin, et ce n’est pas rien, cette plongeuse est l’un des meilleurs rapports qualité-prix du marché (en gros, le tiers du prix d’une Submariner), et même si le mouvement est un peu vieillot désormais, c’est un sacré argument !

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Je me suis ensuite tourné vers la grande sœur de la Seamaster Diver, la Planet Ocean. Ou plutôt, les Planet Ocean : j’avais sélectionné les références 215.30.44.21.01.002 (43,5 mm et lunette céramique avec un peu de caoutchouc orange), 215.30.44.21.01.001 (idem, avec lunette noire), et enfin 215.30.40.20.01.001 (idem à la précédente, mais en 39,5 mm). A priori la version avec du caoutchouc orange, sorte de grip sur le premier quart de la lunette, me convenait un peu moins que la version monochrome noire, mais ce brin de folie n’est tout de même pas pour me déplaire. Parmi les avantages de la PO, il y a indéniablement ce faramineux mouvement 8900 (évolution METAS du 8500), qui écrase toute la concurrence, Rolex compris. Une lisibilité nettement supérieure à la Diver. Un fond transparent, qui, justement, permet d’admirer ce 8900 des familles. Mais la PO n’est pas pour autant « la » montre parfaite, pour moi. Le cadran est aussi glossy que celui de la Diver, il y a un guichet dateur (bon, pas moche non plus). Surtout, ce fond transparent (absurde sur une plongeuse…) ajoute à l’épaisseur non négligeable de cette plongeuse étanche à 600 m : en 43,5 mm, la Planet Ocean dépasse les 16 mm d’épaisseur, ce qui en fait un steak de poignet comparable à la Speedmaster 125 !! Je n’ai pas trouvé le poids exact, bracelet compris, de cette montre, mais il est sans nul doute impressionnant. J’ajoute, enfin, deux autres défauts : une entrecorne de 21 mm qui réduit considérablement le choix de straps, et enfin une décote assez forte pour la PO v2 embarquant l’Omega 8500, et, déjà, une décote équivalente pour la v3 sur le marché gris. La version en 39,5 mm aurait pu être une bonne alternative ; mais, même si son épaisseur est nettement moindre que la version en 43,5 mm, cette montre fait encore plus épaisse car le rapport diamètre / épaisseur pourrait lui donner le surnom de « petite grosse » sans difficulté…

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Enfin, dernière plongeuse Omega examinée, moins sportive, certes, mais dotée d’un ADN renvoyant à de glorieux antécédents de la gamme Seamaster, la Seamaster 300 Master co-axial 233.30.41.21.01.001 (je déteste ces nom à la con, je l’appelle donc la SM 300 néo-vintage). 41 mm, 14,8 mm d’épaisseur, 48 mm de corne à corne, les dimensions de cette montre de plongée sont parfaites. Elle embarque un mouvement Omega 8400 un poil moins moderne que le METAS de la PO, mais ça reste un excellent mouvement conçu autour de l’échappement co-axial. Pas de date. Une lunette en liquidmetal. Peu de choses à dire côté négatif : une entrecorne de 21 mm, un bracelet poli/brossé que je trouve insuffisamment discret. Un fond transparent peu cohérent sur une plongeuse, et qui ajoute une épaisseur inutile à la montre. Un cadran sandwich granuleux, peut-être aussi. On est vraiment dans le détail, là, et indéniablement cette SM 300 néo-vintage figurera dans la short list.

Ensuite, je suis allé regarder un peu plus loin, pour sortir un peu plus des sentiers battus.

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Je me suis notamment tourné vers la Bell & Ross BR 03-92 Diver, sortie il y a quelques mois seulement. Là, au moins, l’originalité est de mise et cette montre s’éloigne des codes classiques imposés par Blancpain et Rolex de manière assumée et sacrément efficace. On retrouve le style carré de la plupart des Bell & Ross, dans une interprétation équilibrée et très belle. Parmi les éléments négatifs, il y a la dimension (c’est trompeur, une montre carrée), le bracelet rubber à épaulement spécifique et assez moche, quoique parfaitement adapté pour une plongeuse, et aussi le mouvement, nettement moins noble que les modèles précédents (Sellita SW 300-1). Il y a aussi la date, certes bien intégrée, mais dont pour ma part je me serais volontiers passé. Et, enfin, un prix un peu élevé pour ce que cette montre a à proposer, à mon avis.

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Je me suis aussi tourné vers une autre marque française que j’affectionne – une micromarque, HOF Watches, fondée par l’excellent et sympathique Damien Koch. Je pense tout particulièrement à la HOF Seashore black SH1302-AS-1. C’est une montre de plongée qui embarque le très fiable ETA 2824-2, dans un boitier de 42 mm, d’une faible épaisseur (11,6 mm). Le prix est peu élevé (quoique plus du double qu’une Steinhart qui propose à peu près la même chose), le design un peu quelconque. La date est clairement de trop. Et cette montre n’est pas disponible sur bracelet acier, ce qui me parait, là aussi, absurde pour une plongeuse. Je passe donc mon tour.

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J’en viens à une autre marque que j’aime beaucoup, l’indépendante Oris. Avec deux modèles. Le premier, c’est la Divers Sixty-Five 01 733 7707 4064-07 8 20 18. Encore une néo-vintage (je ne l’ai pas dit plus haut, mais je ne suis pas spécialement fan des néo-vintages ; je préfère les vraies vintages). Cette montre présente de nombreux avantages : un diamètre contenu de 40 mm, une épaisseur de 12,8 mm, moins de 48 mm de corne à corne. Des dimensions idéales. Peu de choses à redire, sinon un mouvement Sellita SW 200-1. Et peut-être, aussi, que je n’ai pas vraiment eu le coup de cœur avec cette montre pourtant très belle et qui donne beaucoup pour son prix. Ah oui, et aussi, je suis toujours aussi choqué que sur la Tudor par l’absence de protège couronne…

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L’autre Oris, c’est l’Aquis Date 01 733 7730 4154-07 8 24 05PEB. C’est, comme l’Omega Planet Ocean, une montre de plongée certes très sportive et très virile, mais c’est aussi un sacré gros steak : 43,5 mm de diamètre, une épaisseur imposante, plus de 50 mm de corne à corne. Le mouvement embarqué est le même que la Sixty-Five, un Sellita SW 200-1. Je n’ai pas écarté la Planet Ocean pour choisir cette Aquis. Même si je ne suis pas trop choqué par l’intégration de la date, qui passe tout de même mieux à 6h qu’à 3h, sans doute une question d’équilibre.

Tiens, je parlais plus haut de Blancpain ; et bien, justement, j’ai même regardé du côté de la Fifty Fathoms 5015-1130-71… en ayant tout de fois conscience que le prix de cette montre la rendra sans doute inaccessible pour moi. Idem pour la Jeager-LeCoultre Deepsea chrono Q2068570, qui est sublime, très typée plongée, mais je ne cherchais pas du tout un chronographe malheureusement.

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J’ai aussi regardé du côté de la Halios Seaforth black – superbe réalisation sans date, moderne et originale. Je ne lui trouve que deux défauts : la lunette acier (je cherchais une lunette noire), et surtout… le fait que ce modèle soit sold-out depuis un bon moment… Je sais bien qu’il existe une version avec le bezel noir (c’est d’ailleurs celui qui est en photo ci-contre), mais il est encore plus indisponible que l’autre ! C’est bien dommage, car si je n’avais pas loupé le coche, je crois bien que je me serais laissé tenté par cette montre.

ImageJ’ai aussi regardé deux Doxa, marque on ne peut plus légitime en matière de plongée. En premier lieu, la Sub 500T Military. Sympa, mais introuvable. Et puis je n’ai pas du tout eu le coup de coeur. Et d’autre part, la Doxa Sub 1200T Sharkhunter. J’aime bien cette aiguille orange à la Ploprof qui change de la sempiternelle aiguille Mercedes plus ou moins contournée. J’aime bien cette trotteuse carrée. Ce BoR qui va si bien à cette montre – un peu comme une Heuer, même si ce rapprochement est audacieux. Mais je n’ai pas du tout la double lunette acier, la date, et d’une façon plus générale je n’ai pas eu non plus le coup de coeur pour cette pourtant très belle montre de plongée.

J’ai regardé ensuite une autre marque très légitime et historique en matière de plongée : Favre-Leuba. Plus précisément, la Raider Harpoon (vite abandonnée du fait de ses 46 mm et de son cadran sans aiguille de minute…), puis la Deep Blue Black (quel nom étrange…). Je l’ai abandonnée elle aussi du fait de ses 43 mm, de son SW 200 et de son épaisseur ahurissante. Dommage, j’aime tant les Favre-Leuba vintages :unamused:

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Je passe sur la Bremont Supermarine 300/BK que j’ai peu regardée, pour en finir avec une dernière marque de niche, Aquadive. J’ai examiné de près plusieurs modèles, la Bathysphere 100GMT (en plusieurs déclinaisons de couleurs pour l’insert / l’aiguille GMT : orange, turquoise…). Cette montre est bien trop épaisse, même si esthétiquement elle est très réussie. Elle embarque le fiable ETA 2893-2 GMT.

Toujours chez Aquadive, la Bathyscape 100 DLC et son ETA 2836-2. Trop grosse (43 mm) et surtout une couronne trop proéminente et pas protégée. J’ai aussi regardé sa cousine la 100 SS qui est en illustration (l’une des rares Aquadive livrées avec bracelet acier)

Enfin, j’ai regardé la Bathysphere 500 Fleurier Twin Barrel, au très noble mouvement Parmigiani-Fleurier, et de 43 mm de diamètre.

J’ai éliminé sans hésitation toutes ces Aquadive à la lecture d’un retour fort peu engageant sur cette marque de la part de l’ami uwsearch sur FAM.

A ce stade, j’ai eu beaucoup de mal à arrêter mon choix, car au final aucune montre ne se dégageait de manière nette et évidente, même si plusieurs restaient indéniablement dans le peloton de tête : la Submariner, la Pelagos, la SM 300 Diver et la SM 300 néo-vintage. Et il n’aura, je pense, échappé à personne que ces montres ne se situent pas dans la même gamme de prix ; si l’étalon est la moins chère, la SM 300 Diver, alors la Pelagos et la SM 300 néo-vintage représentent 1,5 à 2 SM 300, et la Submariner quasiment 3…

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Episode 2 : l'heure des choix

Je vous ai conté l’autre jour mes pérégrinations en matière de plongeuse recherchée, avec une short list, mais dont aucun protagoniste ne se détachait, composé de la Submariner, la Pelagos, la SM 300 Diver et la SM 300 néo-vintage. Et j’insistais aussi sur le fait que ces montres ne se situent absolument pas dans la même gamme de prix, voire dans la même gamme tout court.

Lorsque je suis arrivé à ce stade, j’ai été pris par une sorte de découragement. Je me suis dit que je ne trouverai jamais la plongeuse idéale, et que par conséquent il était plus réaliste de réorienter mon choix vers autre chose.

J’ai donc passé en revue un certain nombre d’autres montres qui me plaisent, au-delà du cahier des charges initial, pour tenter de trouver une solution.

Bien entendu, j’ai commencé par regarder du côté des Speedmasters d’Omega. En particulier la référence 304.30.44.52.01.001 (la co-axial master chronometer moonphase ; mais son diamètre (44,25 mm), son épaisseur (16,9 mm) ont eu raison d’elle. Idem pour la Dark Side of the Moon (même diamètre, épaisseur moindre), et enfin la nouvelle Speedmaster Racing master chronometer 329.32.44.51.01.001 (qui a, elle, une épaisseur convenable de 14,9 mm, très convenable même pour le calibre 9900).

Les AquaTerra, ancienne génération (avec ce fabuleux cadran teck horizontal) et nouvelle génération (avec ce fabuleux mouvement METAS) m’ont aussi attiré. Un jour je céderai, notamment pour une Golf, mais ce n’était pas le bon moment, ces modèles sont trop éloignés de ce que je souhaitais.

J’ai aussi regardé d’autres Rolex : l’Explorer I 214270, l’Explorer II 216570, et même l’Oyster Perpetual en 39 mm (114300) et en 36 mm (116000). J’adore ces OP sans date, elles sont extrêmement classes, mais je fais la même remarque que pour leurs concurrentes directes, les AquaTerra d’Omega ; les Explorer sont sportives à souhait, mais avec l’Explo I je ne retrouve pas cette fameuse lunette noire qui m’attire sur les plongeuses ; et avec l’Explo II je me serais retrouvé non seulement avec un quantième, mais avec de surcroît un cyclope toujours aussi hideux à mes yeux.

J’ai aussi regardé – mais je mets ce modèle à part – la nouvelle Seamaster 1957 trilogy master chronometer 234.10.39.20.01.001 (calibre 8806), très belle, mais trop chère pour l’instant.

Enfin, il y avait quelques autres modèles qui sont venus élargir mon spectre (Tudor Pelagos LHD, surcotée à mon avis, Tudor Heritage chrono Monte-Carlo, à la décote élevée, TAG Heuer Monaco Steve McQueen calibre 11, chère pour ce qu’elle offre)…

Bref, rien à faire, j’étais vraiment dans une impasse.

Je suis donc revenu à ma short list initiale. Et j’ai dû faire un choix difficile. Il l’a été en faveur de la Submariner no date. Pour quelle raison ?

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Je dirais que ce fut plus un compromis qu’un choix du cœur, à la différence de la Speedmaster, qui m’a fait vibrer au premier regard.

Certes, la Submariner a une histoire iconique, analogue à la Speedmaster. Et j’ai toujours beaucoup aimé James Bond, toutes générations – et donc toutes marques – confondues. Les références 6538, 5512/5513, 14060M et bien entendu 114060 sont ancrées dans ma mémoire (quelques autres aussi, bien sûr, mais ces références surtout).

Elle a certes une excellente réputation, du boîtier Oyster à sa solidité légendaire, sa fiabilité exemplaire, et j’en passe.

Mais je reste un peu indifférent à son design vu et revu. A son « aura » qui m’atteint assez peu.

Si je l’ai choisie, c’est d’une part parce que j’ai déjà l’habitude de la Submariner, avec ma Steinhart Ocean One green. Ce n’est peut-être la même qualité (j’écris peut-être, j’y reviendrai ultérieurement dans un comparatif complet), mais c’est le même design. Ensuite parce que j’apprécie la présence au poignet de la 6 chiffres, nettement supérieur à la fluette génération précédente, et qui convient bien au côté viril que je recherchais. Ces cornes de taureau sont pour moi une réussite, même si je comprends parfaitement que certains trouvent cette largeur excessive. Enfin, la Submariner est une montre fine, plus fine que ses concurrentes (jusqu’à la caricature de la Planet Ocean v3, que j’apprécie pourtant par ailleurs), à peine plus épaisse qu’une Speedmaster pourtant manuelle.

La choix a donc été difficile, mais c’est un choix assumé !

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Une montre iconique

Difficile de faire une revue de la Submariner, il y en a des centaines… Je reproduis ici l’article paru récemment sur Tictactoc :
Outre son style unique, la Rolex Submariner est une montre chargée d’histoire. Lancée il y a plus de 60 ans, le modèle actuel de Rolex Submariner est le fruit d’un vécu unique et d’un développement permanent. Fidèle à elle-même, la Submariner a su faire preuve d’innovations et la lunette en céramique, le boîtier masculin et le solide bracelet répondent aux exigences d’une montre moderne, sur la base d’un design qui remonte à 1953. Plongée au cœur de l’histoire de la Rolex Submariner.

La Rolex Submariner à la conquête des fonds marins

Première montre à conquérir les fonds marins, la Submariner a marqué l’histoire, sans aucun doute. Son design, ses qualités esthétiques et son utilité en milieu marin en a rapidement fait une montre d’exception. Elle est aujourd’hui l’une des montres les plus prisées à travers le monde et ne cesse d’évoluer avec son temps, devenant un modèle de montre incontournable et intemporel.

L’exploration des fonds marins a toujours fasciné. Du vaisseau émanant de l’imagination de Jules Verne aux moyens techniques actuels les plus perfectionnés, l’Homme ne cesse de vouloir explorer pour enrichir ses connaissances. L’idée de développer une montre qui se prête autant au milieu aquatique qu’à un usage au quotidien a émané d’un certain René-Paul Jeanneret, plongeur passionné et membre du conseil d’administration de Rolex lorsque l’entreprise était dirigée par son fondateur, Hans Wilsdorf. A l’époque, le marché des montres de sport fonctionnelles atteignait un succès retentissant avec des modèles portant des noms dont le succès résonne encore aujourd’hui dans les esprits des connaisseurs comme Turn-O-Graph, Explorer, Milgauss, GMT Master et bien sûr, Submariner. Des modèles qui propulsèrent Rolex sur le podium des marques capables de produire des montres de qualité parées à toute situation et à toute activité sportive.

Les prédécesseurs de la Submariner

Les montres résistantes à l’eau faisaient déjà partie de la collection Rolex depuis le début des années 1930. En 1935, le catalogue Rolex incluait déjà un modèle de 47mm, doté d’un mouvement de montre de poche, un mouvement à remontage manuel issu du concours Lépine et une aiguille des secondes à 9 heures. Une montre qui donna lieu à un partenariat avec Panerai, concessionnaire italien Rolex spécialisé dans l’équipement de plongée. Un partenariat qui permis à Jeanneret de progresser dans son inspiration, tout comme son amitié avec le célèbre Jacques-Yves Cousteau, lui donnant les arguments nécessaires pour enfin convaincre l’équipe dirigeante de Rolex de développer une montre de plongée professionnelle.

Aller toujours plus loin, à l’exploration des profondeurs abyssales

En septembre 1953, Rolex fit savoir au monde entier – de façon spectaculaire – ce dont l’entreprise était capable. Le physicien et océanaute Auguste Piccard plongea jusqu’à 3131,8 mètres avec son bathyscaphe. La montre Rolex de Wilsdorf, spécialement conçue pour cette aventure, fut fixée à la coque du navire, arborant un logo Rolex bien visible et un cadran lumineux. Lorsque le bathyscaphe sortit de l’eau, la montre Rolex fonctionnait toujours correctement.

Quelques années plus tard, en 1960, le sous-marin Trieste, issu du même inventeur, descendit dans les profondeurs abyssales – cette fois-ci dans le but d’atteindre le Challenger Deep, le point le plus profond jamais enregistré dans les océans, à 10 900 mètres sous le niveau de la mer. À l’intérieur de la sphère de pression du Trieste, se tenaient le fils de Piccard, Jacques Piccard, et Don Walsh, un océanographe. À l’extérieur de la sphère avait été fixé un prototype très particulier de Rolex, une montre avec boîtier Oyster, conçue pour résister à une pression jusqu’à 10 916 mètres, d’environ 1 125 kg/cm. Tout comme lors de la plongée du bathyscaphe en 1953, la Rolex sortit intacte de l’eau.

Rolex Submariner – l’amie du plongeur

Les exploits de Rolex n’ont pas manqué d’attirer l’attention et la demande ne se fit pas attendre, aussi bien pour un usage dans le sport qu’au quotidien. En 1954, les visiteurs de la foire de Bâle en Suisse purent admirer une large vitrine arborant le modèle « Submariner » de Rolex, étanche à 100 mètres de profondeur. Un panneau indiquait : »Submariner – The diver’s friend » (littéralement ; Submariner – L’amie du plongeur). Rolex avait officiellement lancé la première montre de plongée professionnelle avec un mouvement automatique, pourvue d’une étanchéité jusqu’à 100 mètres grâce au système de couronne vissée Twinlock.

Au fil des années, les tests se sont succédé, plus rigoureux les uns que les autres, prouvant au monde entier que la Rolex Submariner ne craint ni la teneur élevée en sel de l’océan, ni l’humidité, ni la chaleur. Profitant du retour et de la participation de nombreux experts alors qu’il élaborait la Submariner, Jeanneret bénéficia de nombreuses idées quant au design du boîtier de la montre, au cadran et à la lunette tournante (qui tournait dans les deux sens à l’époque) pour la lecture sous-marine du temps restant en plongée.

Trois modèles Submariner différents

Dès que la Rolex Submariner est devenue disponible en 1954, les clients ont pu choisir entre trois modèles différents. Le Submariner ref. 6200 avec un mouvement automatique de calibre A296 et une étanchéité jusqu’à 200 mètres de profondeur, le Submariner ref. 6204 offrant une étanchéité jusqu’à 100 mètres (et plus tard jusqu’ à 180 mètres) et le Submariner ref. 6205 avec un mouvement automatique de calibre A260 et une étanchéité allant jusqu’à 100 mètres. Ainsi, les premiers modèles ne portent pas le label « Submariner » et ce n’est qu’à la fin de l’année 1954 que Rolex a commencé à utiliser « Submariner » sur les cadrans.

Les 3 grandes époques de la Submariner

Les origines (1950-1960): modèles 6200, 6204, 6205, 6536, 6536/1, 6538, 6538/6, 5508, 5510

Les « reload » (1960-1980): Modèles 5512, 5513, 1680 rouge, 1680

Les perpétuelles(1980 – présent): Modèles 16800, 168000, 16610, 14060, 14060M
Plus précisément, concernant la 114060, on retrouve les caractéristiques suivantes : 40 mm de diamètre, 153 gr, bracelet avec rallonge glidelock, insert Cerachrom, mouvement auto 3130 avec spiral Parchrom bleu anti magnetique….

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Au-delà de ces caractéristiques, mon ressenti : cette montre n’est pas plus clinquante d’une cinq chiffres. Oui, l’insert céramique est brillant, mais pas plus qu’un insert alu des générations précédentes. Et elle brille moins que ses homologues de chez Omega par exemple. Elle est de taille contenue, le chromalight est étonnant (comparable au LumiBrite de Seiko), … La seule chose qui me chagrine, c’est son poids, que je trouve étonnant, et le bracelet Oyster qui, malgré le duo glidelock/Oysterlock, n’est pas d’un confort si confortable que cela… J’ai peut-être besoin de m’habituer un peu.

J’aime l’équilibre idéal cadran / lunette / boitier, bien meilleur que sur la Steinhart pour laquelle le rapport cadran / lunette est trop à l’avantage du cadran ; j’aime la finesse de cette montre, qui passe sans aucun problème sous la manche d’une chemise ; j’aime le style indémodable, bien entendu, de la Submariner ; j’aime la qualité ressentie ; j’aime le contraste austère de ces montres noires et blanches, comme la Speedmaster ; j’aime le lume turquoise, puissant et noble ; j’aime le côté un peu glossy mais pas too much de la Submariner, par opposition à tant d’autres plongeuses qu’il faut regarder avec des lunettes de soleil.

Je n’aime pas ce verre saphir totalement plat et sans âme, qui place cette 114060 loin derrière la 5513 par exemple en terme de « chaleur » de l’objet ; je n’aime pas le porté de l’Oyster, franchement pas si parfait que je l’ai lu un peu partout, c’est peut-être la forme de mon poignet qui veut cela ; je n’aime pas l’aiguille mercedes ; je n’aime pas l’image de luxe que Rolex véhicule – parfois à son corps défendant, il est vrai ; je n’aime pas cette littérature excessive sur le cadran, qui plus est ronflante (« superlative »… « officially certified »… au moins Omega a le mérite de placer ces inutiles rodomontades sur le fond du boitier et pas sous le nez du propriétaire) ; je n’aime pas la conception des endlinks qui rendent très difficile le changement de bracelet au profit d’un perlon, d’un tropic, d’un cuir ou de que sais-je.

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En me relisant je me rends compte que je donne une coloration très négative à cette montre, et mon choix parait avoir été effectué par défaut. Ce n’est pas le cas. Je trouvais bien entendu très belle cette montre sobre, discrète, virile, sportive et versatile, autant de points communs avec sa demi-soeur devant l’éternel, la Speedmaster. Il faut sans doute encore un peu de temps pour que j’apprenne à complètement l’aimer, mais ça arrivera, j’en suis certain.

J’ajoute par honnêteté que dans mes choix, fatalement, le critère « prix » a joué. Mais je ne voulais pas en faire un élément déterminant. Avec le recul, je trouve que la Submariner est en effet carrément chère pour ce qu’elle offre, et l’écart de qualité avec une montre à 2000€ par exemple, pour réel qu’il soit, ne justifie pas un prix du simple au triple selon moi. On me rétorquera bien entendu qu’en matière de luxe, le rationnel ne joue pas et l’émotionnel prend le relais. C’est vrai, sans doute, mais pour moi l’émotionnel n’exclut pas le rationnel, les deux dimensions doivent se marier.

Le critère « prix » était donc défavorable à la Submariner. Mais le critère « tenue de la cote » a joué aussi, et là, de manière symétriquement inverse, la Sub est juste imbattable parmi le panel que j’avais sélectionné.

Enfin, un dernier mot : je n’ai pas choisi la SM 300 néo-vintage, qui pourtant était une concurrente TRES sérieuse. Une belle montre, indéniablement, mais qui avait au final à mon sens plus d’inconvénients que la Submariner : trop glossy, en particulier la lunette et le bracelet, un poil épaisse (certes bien moins que la PO), une aiguille flèche qui ne me fait pas plus rêver que l’aiguille mercedes, … et surtout : je n’aime pas le néo-vintage. Je préfère le vrai vintage. Alors peut-être que j’aurai un jour la SM 300 master co-axial, mais peut-être que j’aurai tout simplement et à la place, une SM 300 historique. Je ne m’en porterai sans doute pas plus mal.

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Episode 3 : le bilan

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Voici une quinzaine de jours que je porte la Submariner, non stop. Est-ce suffisant pour se faire une idée définitive sur une telle montre ? J'en doute. Mais ce recul est néanmoins bien utile pour éliminer l'accessoire et se concentrer sur l'essentiel.

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D'abord, cette montre est belle. Sacrément belle, même. Le design est extrêmement réussi, ce n'est pas pour rien s'il est incivique depuis plus de 50 ans. Bien que luxueuse, depuis en gros la 5 chiffres, cette montre garde un ADN sportif et badass. Je continue de préférer, de loin à vrai dire, la Speedmaster, par préférence pour les chronographes, et parce que je trouve que cette dernière est encore plus versatile que la Submariner. Elle est un poil plus discrète aussi. La Submariner comme la Speedmaster composent un savant mélange de force brute, d'austérité monochrome, et de finesse voire de subtilité (les aiguilles et le cadran travaillé pour l'une, les cornes lyre pour l'autre...). La Speedmaster va avec tout, peut s'accompagner de n'importe quel bracelet (n'importe quelle couleur, n'importe quelle matière), a quelque chose - pour moi - d'hypnotique et d'ultime. La Submariner est juste une très belle montre. C'est énorme, mais c'est quand même un cran en dessous.

Par conséquent et en résumé, je l'aime bien, cette montre. Si j'ai plus de plaisir encore avec la Speed, la Submariner est sacrément désirable également.

Au passage, j'ai réglé mon problème avec l'oyster que je trouvais peu confortable ; j'ai enlevé un maillon d'un côté, pour en rajouter un de l'autre, et désormais le fermoir est mieux placé et plus équilibré. Je n'ai plus ressenti de gêne depuis. Mais je reste un poil agacé par le fait qu'il soit si difficile de lui installer un autre bracelet (plus précisément, de remettre l'Oyster sans rayer le boitier)

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Ensuite, la Submariner version 6 chiffres a un format indéniablement particulier, mais ce format me convient à merveille. Avec ses cornes de taureau, et aussi sa distance relativement faible de corne à corne, la 114060 est aussi large que haute, même avec l'épaulement de la couronne. Cela donne un bel équilibre à l'ensemble, d'autant qu'elle est plutôt fine (et tout cas bien plus que ses concurrentes directes, celles d'Omega en particulier). De ce point de vue, je trouve le choix fait par Rolex excellent, et en tout cas ce choix me convient mieux, à moi, que celui du gabarit des générations précédentes.

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Enfin, j'ai tenté de comparer l'incomparable, autrement dit la Submariner à une Sub-like qui fait dans l'hommage pur et dur, mais de qualité, la Ocean One de Steinhart. Le bilan que j'en tire ? La Steinhart ne fait absolument pas pâle figure. Bien entendu ces deux montres ne jouent pas dans la même catégorie, et ce serait mensonge que de ne pas le rappeler. Pour autant, la Steinhart n'a jamais à rougir de ce qu'elle propose. Un mouvement ETA ultra fiable, une épaisseur comparable (cf les photos ci-dessous), une qualité de fabrication que rien ne prend en défaut, honnêtement, on ne voit pas trop quoi lui reprocher. Excepté ces sempiternelles cornes longues - quoique à nuancer lorsqu'on mesure la distance de corne à corne, comme je l'ai fait ci-dessous. La seule question qui reste en suspens est la suivante : la Submariner offre-t-elle vraiment ce qu'elle vaut, en l'espèce 20 fois le prix de la Steinhart ? En toute franchise, on peut en douter. Même si le rationnel n'a pas grand chose à voir avec notre affaire...

Pardon pour la piètre qualité des photos ci-dessous...

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une distance de corne à corne annoncée à 50, mais qui me parait un poil moindre

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une épaisseur tout à fait contenue pour la Steinhart !

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La seule vraie différence, la largeur de l'entrecorne (22mm), qui se prolonge jusque'à la boucle

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Une Submariner à peine plus fine que l'Ocean One

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une distance de corne à corne très contenue

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de profil c'est net, pas vraiment de différence d'épaisseur entre les deux !

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Au porté, pour relativiser les soi-disant immmmmenses cornes de la Steinhart... La différence n'est pas si frappante que cela. Par contre, l'air de famille est indéniable :)

Merci de m'avoir lu ! ;)
Modifié en dernier par Copeau le 01 déc. 2017, 10:46:35, modifié 1 fois.
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par Alt0201 »

J'ai lu le sujet sur ton blog. Merci pour le temps passé à l'écrire. :respect:
Mais à la fin du chapitre deux, lorsque j'ai lu tout ce que tu n'aimes pas sur cette montre, je me demande pourquoi tu l'as achetée.
J'ai l'impression que la SM 300 néo-vintage aurait mieux convenu...

Bon l'avantage de cette 114060, c'est que si tu t'en lasses, tu ne perdra pas beaucoup d'argent à la revente. et je pense que cela aussi a été un de tes critères de sélection. ;)
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par Copeau »

oui, absolument ! Et tu as raison au sujet de la SM 300 néo-vintage : d'une part je sais déjà qu'un jour je l'aurai ! et d'autre part, il faut que je complète ce que j'ai à lui "reprocher" à ce jour (en substance : j'aime pas le néo-vintage :pleure: )
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par Doy1 »

Très intéressant comme d'habitude, net et précis. :super:

Néanmoins je trouve que tu compares des montres qui sont parfois très différentes ne serait-ce qu'en terme de budget.
As tu pris en compte aussi, la potentialité de la revendre et la décote plus ou plus forte ?

Tu nous la mets quand sur un strap cuir alors ?
Je trouve que les natos (cuirs ou non) vont particulièrement bien à ces montres.
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par Sbig »

Je viens de lire la totalité de tes deux articles, c'est passionnant ... et je crois que personnellement, je serais resté dans l'impasse ;)
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par Bromyeta »

Merci pour ce reportage
C'est dingue, j'ai l'impression que j'aurais pu l'écrire à ta place, car je me rends compte que ma collection mono type (plongeuse) se fait au gré de la recherche de la plongeuse parfaite que je n'ai jamais réellement trouvée, et dont mes choix sont très proches des tiens...
Un oubli pour moi dans tes choix (et pour toi) peut être, la squale 1521, qui est franchement proche de la perfection, à tel point qu'elle m'en a fait oublier mon envie de SM 300 qui me trottait depuis belle lurette...
2eme différence: la Dox, qui est pour moi un graal :adore:

malgré le fait que les 2 comportent une date...

J'espère malgré tout, même si tu la revendras vite, que tu apprécieras longtemps ta Sub, car comme les copains, je trouve que ton choix semble s'être fait un peu par défaut avec de grands plus, mais également de grands moins..., et vu le prix de la tocante...
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par tinitini »

Doy1 a écrit : Néanmoins je trouve que tu compares des montres qui sont parfois très différentes ne serait-ce qu'en terme de budget.
As tu pris en compte aussi, la potentialité de la revendre et la décote plus ou plus forte ?
Justement, en lisant le texte de Fabrice, je me faisais la reflexion que je trouvais très interressant cette démarche de ne prendre en compte d'abord que des critères fonctionnels et esthétique, sans insérer dans l'équation la question du budget. Bien sûr, il est évident qu'à la fin, la question budgetaire à son importance aussi, ne serait-ce que pour trancher entre le possible et l'impossible, mais j'ai bien aimer cette façon de comparer chacune des options sur leurs mérites propres, indépendamment de leur gamme de prix.
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par landrover »

Bon après un peu de lecture ... quelques mots seulement : prend le temps de l’apprecier, ça ne viens pas forcément tout de suite, il faut parfois quelques semaines, quelques mois ou meme années, mais ça viendra, j’en reste persuadé.
C’est la montre qui sert à tout dans toutes les situations, celle que l’on prend lorsque on ne souhaite pas réfléchir sur le choix de la tocante du jour.
Je n’ai pas trop apprécié la 14060, trop fluette, mais j’adore ma SD qui représente pour moi la montre idéale, l’unique si il ne devait en rester qu’une.
Si tu la gardes suffisamment longtemps, ce que j’espère, on en reparle dans quelques mois.
Sinon pour l’histoire des tarifs, au prix catalogue la SM 300 (l’ancienne avec le 2500) n’est même pas deux fois moins chère qu’une 114060.(3600 pour la SM et 6850 pour la Sub)
Si je buvais moins, je serais un autre homme, et j'y tiens pas !
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par lautromi »

déjà dit ailleurs, mais je te le répète ici : bravo pour ton achat : elle est bien belle. Je rejoins les autres : merci pour la lecture, et les memes questions tournent dans ma tête de temps en temps. La pelages et la PO (en 42) tenant la corde, la sub étant hors budget.
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Re: Rolex Submariner 114060

Message par Copeau »

C'était bien le sens de ma démarche ! Non pas vous faire partager mes tourments par égocentrisme ou encore par narcissisme, mais plus modestement vous faire part de mon cheminement, pour, peut-être, guider le vôtre ou éclairer vos propres choix...

Et pour rebondir sur les propos de Xavier, je sens que, les jours passant, je commencer à apprécier vraiment cette Sub, que je trouvais tout de même déjà très belle à la base, hein, je n'ai pas choisi une montre que je trouvais moche non plus ;)

Quant à la Squale 1521, je suis désolé mais je n'aime pas du tout (comme les autres Squale d'ailleurs).. C'est dommage parce que je trouve cette marque hyper sympathique, comme Glycine ou Oris par exemple.

Et oui, dans mes choix, le critère "prix" a joué, il était forcément totalement à la défaveur de la Sub, carrément chère pour ce qu'elle offre. Mais le critère "tenue de la cote" a joué aussi, et là, symétriquement inverse, la Sub est juste imbattable parmi le panel que j'avais sélectionné.
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