[revue] Omega Speedmaster 125
[revue] Omega Speedmaster 125
IMG_8104 by Copeau, sur Flickr
Je voudrais vous présenter aujourd’hui une montre qui me tient particulièrement à cœur. Elle fait partie de la série des Speedmaster d’Omega, la gamme de montres qui a équipé la NASA à l’occasion de l’ensemble de ses missions spatiales, les célèbres missions lunaires (Apollo, Gemini…) en particulier. C’est la Speedmaster « classique », dite Professional, ou encore « Moonwatch », qui remplit ce rôle. Mais Omega, flairant le bon coup, a depuis longtemps sorti tout un tas d’éditions spéciales, plus ou moins limitées, destinées à commémorer tel ou tel acte de bravoure spatial, tel événement lié à la conquête de l’espace, ou encore tel anniversaire particulier qui trouve à s’incarner dans l’iconique Speedmaster. La Speedmaster 125 relève de la dernière catégorie. Elle a été produite en 1973, à l’occasion des 125 ans de la prestigieuse manufacture fondée par la famille Brandt. Omega a choisi pour cette occasion de faire appel à son modèle phare entre tous, mais en le réinterprétant d’une manière typique des années 70. Il en ressort cette montre au boîtier improbable, au design unique, massif et cohérent, qui à la fois se distingue de toute Speedmaster ayant existé jusque-là ou à venir (y compris les spéciales « Mark » II, III, IV et V), et qui à la fois partage un ADN commun immédiatement identifiable avec ses consœurs. _MG_2922.jpg by Copeau, sur Flickr
Mais ne croyez pas que cette montre fut un succès. C’est au contraire l’un des plus cuisants échecs de la marque de Bienne. Seuls 2000 exemplaires furent produits, là où Omega produit en centaine de milliers des Mark II ou IV, des millions de Speedmaster Pro. Pourquoi il tel fiasco ? Impossible à dire, mais il s’agit peut-être de ce boitier si massif, spécial, unique, oversized pour l’époque (et encore très massif à l’aune des goûts actuels). C’est une montre qui peut fortement intimider, si j’ose dire. Au porté, elle ne convient clairement pas à tout le monde. Même une G-Shock sans concession passe mieux au poignet de beaucoup, que cette 125.
Cette montre est donc plutôt rare. Elle est aussi mythique, car il s’agit du tout premier chronographe (calibre 1041) à avoir bénéficié de la certification COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres). Seules 3% des montres Suisses reçoivent ce certificat.
_MG_2950.jpg by Copeau, sur Flickr
Le verre minéral comprend une échelle incorporée, sur le modèle typique des séries spéciales (Mark…), la plupart du temps une échelle tachymétrique. Le cadran comprend une particularité étonnante et qui contribue, à mes yeux, notablement à son charme : le logo appliqué, la marque, et le chiffre 125 sont une sorte de métal très sombre, presque noir. Noir sur noir, mais avec des reflets brillants sous certains angles, ce logo est une réussite totale et maîtrisée. Les connaisseurs savent que c’est une Omega, les autres doivent faire un effort particulier, tordre le cou par exemple, pour le découvrir. Le cadran comprend classiquement une petite seconde à 9h, comme sur toute Speedmaster, agrémenté ici d’un totalisateur 24h, une double aiguille du chronographe (la seconde du chronographe c’est la trotteuse « épée », la minute la trotteuse « avion »), et enfin un quantième à 3h.
_MG_2968-Modifier-Modifier by Copeau, sur Flickr
Mon modèle a connu une existence tumultueuse. Achetée aux enchères, elle a été portée durant presque 40 ans par un général de l’Armée de Terre. Grand officier de la Légion d’honneur, son précédent propriétaire a été à l’origine de la création d’une unité d’élite de l’Armée. Je n’ai certes rien d’un grand militariste, et le mot est faible, mais connaître l’histoire de cette montre me rend comme débiteur d’une parcelle de celle-ci. Elle connaît à présent un quotidien d’une autre nature, certes, mais l’ADN de son ancien propriétaire, dans la mesure où je sais de qui il s’agit, vit encore à travers elle et à travers moi. Je ne suis pas prêt de me séparer de cette montre, qui est et reste pour l'instant "dans son jus". Le cadran est parfait, la patine des index au tritium aussi. La lume des aiguilles a largement disparu. Enfin, cette montre tient l'heure sans la moindre difficulté et tutoie encore, 42 ans plus tard, le COSC, avec une aisance déconcertante.
IMG_8126.jpg by Copeau, sur Flickr
Modèle ST378.0801
Calibre Omega c.1041 Calibre de base Lemania 1341 Mouvement Automatique Hauteur de boite 51mm Largeur sans couronne 42mm Largeur avec couronne 44.8mm Épaisseur de la boite 14.8mm Poids avec bracelet 183g Série limitée à 2000 exemplaires.
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Je voudrais vous présenter aujourd’hui une montre qui me tient particulièrement à cœur. Elle fait partie de la série des Speedmaster d’Omega, la gamme de montres qui a équipé la NASA à l’occasion de l’ensemble de ses missions spatiales, les célèbres missions lunaires (Apollo, Gemini…) en particulier. C’est la Speedmaster « classique », dite Professional, ou encore « Moonwatch », qui remplit ce rôle. Mais Omega, flairant le bon coup, a depuis longtemps sorti tout un tas d’éditions spéciales, plus ou moins limitées, destinées à commémorer tel ou tel acte de bravoure spatial, tel événement lié à la conquête de l’espace, ou encore tel anniversaire particulier qui trouve à s’incarner dans l’iconique Speedmaster. La Speedmaster 125 relève de la dernière catégorie. Elle a été produite en 1973, à l’occasion des 125 ans de la prestigieuse manufacture fondée par la famille Brandt. Omega a choisi pour cette occasion de faire appel à son modèle phare entre tous, mais en le réinterprétant d’une manière typique des années 70. Il en ressort cette montre au boîtier improbable, au design unique, massif et cohérent, qui à la fois se distingue de toute Speedmaster ayant existé jusque-là ou à venir (y compris les spéciales « Mark » II, III, IV et V), et qui à la fois partage un ADN commun immédiatement identifiable avec ses consœurs. _MG_2922.jpg by Copeau, sur Flickr
Mais ne croyez pas que cette montre fut un succès. C’est au contraire l’un des plus cuisants échecs de la marque de Bienne. Seuls 2000 exemplaires furent produits, là où Omega produit en centaine de milliers des Mark II ou IV, des millions de Speedmaster Pro. Pourquoi il tel fiasco ? Impossible à dire, mais il s’agit peut-être de ce boitier si massif, spécial, unique, oversized pour l’époque (et encore très massif à l’aune des goûts actuels). C’est une montre qui peut fortement intimider, si j’ose dire. Au porté, elle ne convient clairement pas à tout le monde. Même une G-Shock sans concession passe mieux au poignet de beaucoup, que cette 125.
Cette montre est donc plutôt rare. Elle est aussi mythique, car il s’agit du tout premier chronographe (calibre 1041) à avoir bénéficié de la certification COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres). Seules 3% des montres Suisses reçoivent ce certificat.
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Le verre minéral comprend une échelle incorporée, sur le modèle typique des séries spéciales (Mark…), la plupart du temps une échelle tachymétrique. Le cadran comprend une particularité étonnante et qui contribue, à mes yeux, notablement à son charme : le logo appliqué, la marque, et le chiffre 125 sont une sorte de métal très sombre, presque noir. Noir sur noir, mais avec des reflets brillants sous certains angles, ce logo est une réussite totale et maîtrisée. Les connaisseurs savent que c’est une Omega, les autres doivent faire un effort particulier, tordre le cou par exemple, pour le découvrir. Le cadran comprend classiquement une petite seconde à 9h, comme sur toute Speedmaster, agrémenté ici d’un totalisateur 24h, une double aiguille du chronographe (la seconde du chronographe c’est la trotteuse « épée », la minute la trotteuse « avion »), et enfin un quantième à 3h.
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Mon modèle a connu une existence tumultueuse. Achetée aux enchères, elle a été portée durant presque 40 ans par un général de l’Armée de Terre. Grand officier de la Légion d’honneur, son précédent propriétaire a été à l’origine de la création d’une unité d’élite de l’Armée. Je n’ai certes rien d’un grand militariste, et le mot est faible, mais connaître l’histoire de cette montre me rend comme débiteur d’une parcelle de celle-ci. Elle connaît à présent un quotidien d’une autre nature, certes, mais l’ADN de son ancien propriétaire, dans la mesure où je sais de qui il s’agit, vit encore à travers elle et à travers moi. Je ne suis pas prêt de me séparer de cette montre, qui est et reste pour l'instant "dans son jus". Le cadran est parfait, la patine des index au tritium aussi. La lume des aiguilles a largement disparu. Enfin, cette montre tient l'heure sans la moindre difficulté et tutoie encore, 42 ans plus tard, le COSC, avec une aisance déconcertante.
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Modèle ST378.0801
Calibre Omega c.1041 Calibre de base Lemania 1341 Mouvement Automatique Hauteur de boite 51mm Largeur sans couronne 42mm Largeur avec couronne 44.8mm Épaisseur de la boite 14.8mm Poids avec bracelet 183g Série limitée à 2000 exemplaires.
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- Guymichelter
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Re: [revue] Omega Speedmaster 125
Superbe ta revue...!!!!
J'aime beaucoup également ta compo concernant les photos !
Un seul point sur lequel je voudrai apporter une précision : A ma connaissance ce ne fut pas un échec lors de sa commercialisation bien au contraire : c'est une édition limitée (125 eme anniversaire de la naissance d'Omega).
Pourquoi 2000 ? après la production de la Mark III il restait 2000 calibres qui furent finalement utilises pour commémorer ce fameux anniversaire.
J'ai également une 125 qui va rentrer de révision: j’enverrai quelque pics sur ton post si tu le permets....
J'aime beaucoup également ta compo concernant les photos !
Un seul point sur lequel je voudrai apporter une précision : A ma connaissance ce ne fut pas un échec lors de sa commercialisation bien au contraire : c'est une édition limitée (125 eme anniversaire de la naissance d'Omega).
Pourquoi 2000 ? après la production de la Mark III il restait 2000 calibres qui furent finalement utilises pour commémorer ce fameux anniversaire.
J'ai également une 125 qui va rentrer de révision: j’enverrai quelque pics sur ton post si tu le permets....
- landrover
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Re: [revue] Omega Speedmaster 125
Super revue Copeau, très intéressante ...
Par contre je suis toujours étonné que 42 ans après et pour une série limitée il y ai toujours autant d'exemplaires à vendre à des tarifs aussi "bas" ? Rien que cette semaine il y en à dix à vendre
Par contre je suis toujours étonné que 42 ans après et pour une série limitée il y ai toujours autant d'exemplaires à vendre à des tarifs aussi "bas" ? Rien que cette semaine il y en à dix à vendre
Si je buvais moins, je serais un autre homme, et j'y tiens pas !
https://www.instagram.com/speedywatch/
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- Guymichelter
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Re: [revue] Omega Speedmaster 125
10 a vendre ....???? where ??
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Re: [revue] Omega Speedmaster 125
bravo et merci pour la revue Copeau, c'est un boitier bien sympa
c'est vrai qu'en ce moment on en voit pas mal à la vente, mal cotée ? si c'est le cas c'est bien dommage, elle a tout d'une grande
c'est vrai qu'en ce moment on en voit pas mal à la vente, mal cotée ? si c'est le cas c'est bien dommage, elle a tout d'une grande
je suis marxiste ........... tendance Groucho
Re: [revue] Omega Speedmaster 125
Merci pour cette belle revue intéressante, la montre est dans son jus, j'aime bien
La plus belle...La prochaine
Re: [revue] Omega Speedmaster 125
C'est en ce sens que je parlais d'échec commercial, mais à vrai dire c'est une supposition, pas une certitude du tout. Voir aussi : http://arcachon.arcachon.free.fr
- Guymichelter
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Re: [revue] Omega Speedmaster 125
Cette édition est justement très limitée du fait du nombre de calibres dispo (2000) pour les raisons évoquées plus haut.
- landrover
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Re: [revue] Omega Speedmaster 125
Si je buvais moins, je serais un autre homme, et j'y tiens pas !
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Re: [revue] Omega Speedmaster 125
Ok, moi je pensai plutôt au CDA ou les Forums.
La tu es sur Ebay mondial.....
Il n'en reste pas moin vrai que l'on peut en trouver, après faut voir l’état et le prix...
La tu es sur Ebay mondial.....
Il n'en reste pas moin vrai que l'on peut en trouver, après faut voir l’état et le prix...